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Journée Mondiale pour l'Abolition de la Viande:
28/01/2017
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Marche pour la fermeture des abattoirs
Abolition de la Viande
- La revendication d'abolition de la viande
Résumé
La thèse défendue ici est qu'il faut dès maintenant œuvrer explicitement à l'interdiction légale de la production et de la consommation de chair animale. C'est à la fois une mesure nécessaire et une mesure qu'il est possible d'obtenir sans attendre une révolution des mentalités ou de l'organisation de nos sociétés.
« On ne doit pas maltraiter ou tuer des animaux sans nécessité » : partout dans le monde, ce précepte fait partie de la morale commune. Partout dans le monde, la consommation alimentaire de produits animaux est la cause principale pour laquelle des humains maltraitent et tuent des animaux, sans nécessité. Le précepte précité n'est pas dénué d'impact : des personnes refusent de consommer des produits d'origine animale, d'autres réduisent leur consommation de viande, d'autres encore choisissent des produits issus d'élevages offrant quelques garanties sur le traitement des animaux ; des pays adoptent quelques lois protégeant les animaux d'élevage. Mais cela ne suffit pas à inverser la tendance : le nombre d'animaux élevés et pêchés dans le monde croît inexorablement, tandis que l'élevage industriel se généralise. Il est illusoire d'attendre que les dispositions adoptées en faveur du bien-être animal finissent par assurer des conditions de vie et de mort décentes aux milliards d'animaux mangés chaque année : les éleveurs peuvent difficilement se résoudre à faire passer le bien-être des bêtes avant la rentabilité de leur exploitation, et on ne dispose ni des espaces ni de la main d'œuvre requis pour traiter tant d'animaux avec soin.
La prise de conscience du fait que la production de chair animale a un impact environnemental désastreux ne conduira pas nécessairement à une amélioration du sort réservé aux bêtes : si l'intérêt des animaux n'est pas pris en compte en tant que tel, cette prise de conscience peut au contraire déboucher sur une intensification de l'élevage.
Le contraste entre les devoirs que les humains reconnaissent avoir envers les bêtes et la façon dont ils les traitent concrètement n'implique pas que les bonnes intentions affichées ne soient qu'hypocrisie. Ce contraste nous apprend toutefois que les changements spontanés de comportement des consommateurs ne constituent pas une force suffisante pour mettre fin à la boucherie. Il y a des raisons à cela. C'est par ailleurs une situation très commune : on ne réussit pas non plus à résoudre les problèmes de l'insécurité routière, de la pollution, de la misère humaine, de la maltraitance des enfants… en comptant uniquement sur la capacité de chacun à modifier ses habitudes pour y porter remède, même lorsqu'il est largement admis qu'il s'agit de maux.
Pour mettre un terme au sort hideux réservé aux animaux mangés, il faut que la question soit portée (aussi) au niveau politique. Il s'agit d'enclencher un processus qui s'achèvera par l'adoption de lois interdisant la prédation (chasse, pêche) et la production (élevage) d'animaux pour la consommation humaine. Les institutions publiques ont également un rôle à jouer dans la reconversion des travailleurs dont le revenu dépend de ces activités. Ce processus commence par l'expression publique de la revendication d'abolition de la viande.
Inscrire le projet d'abolition dans le présent
La revendication d'abolition de la viande n'amenuise-t-elle pas ses chances d'entrer sur le terrain politique par le fait que l'exigence formulée ne saurait être satisfaite dans un futur proche ? Aucun parlement ou gouvernement ne décidera à brève échéance d'interdire l'usage alimentaire des animaux ; aucun parti politique d'importance ne l'inscrira aujourd'hui à son programme. Dès lors, si on conçoit le mouvement comme ne revendiquant rien d'autre que l'événement qui marquera son aboutissement (l'interdiction totale), il risque de n'avoir que peu de prise sur les thèmes d'actualité qui font le tissu de la vie politique courante. Mais il n'y a pas de raison qu'il en soit ainsi. Il y a une foule de mesures partielles qui sont cohérentes avec la marche vers l'abolition : faire reculer et disparaître les subventions à l'élevage et la pêche, taxer la viande, faire respecter le droit de non viande (possibilité de repas sans produits animaux dans la restauration collective), faire régresser l'orientation de jeunes vers les métiers de l'élevage et de la pêche (et métiers associés en amont et aval), empêcher des ouvertures ou extensions d'élevages, contrer la propagande présentant les produits animaux comme indispensables à la santé, obtenir l'interdiction de produire et d'importer tel type de viande obtenu dans des conditions particulièrement atroces… Des entreprises, des réseaux de distribution, des particuliers peuvent créer des zones de non viande sur le territoire dont ils sont maîtres.
Soutenir l'abolition de la viande n'implique pas en soi la rupture avec les acteurs engagés dans la lutte pour des améliorations ponctuelles des conditions d'élevage et dans la contestation de l'élevage industriel : ils sont une des expressions de l'attention portée au sort des animaux dans nos sociétés ; au demeurant, s'attaquer à l'élevage industriel, c'est remettre en cause la quasi-totalité de l'élevage. Sur le terrain, bien des convergences sont possibles, du moment qu'elles ne conduisent pas à entretenir l'illusion selon laquelle on serait en bonne voie d'assurer le bien-être généralisé dans les élevages.
La revendication d'abolition de la viande ne fait pas passer au second plan l'effort d'information mené en direction des consommateurs afin qu'ils soient plus nombreux à refuser les produits animaux. Le but n'est pas de lui préférer une approche plus « collective » du problème : il n'y a pas d'évolution collective qui puisse se bâtir autrement qu'en gagnant le soutien des individus qui composent la société. Le but est de s'adresser aux individus en tant que consommateurs et citoyens, afin que les deux approches se renforcent mutuellement.
Les associations animalistes ont déjà entrepris d'agir aux différents niveaux où des décisions sont prises : les particuliers, les institutions politiques, les autres organisations (entreprises, instituts de recherche, associations…). La tâche du mouvement pour l'abolition de la viande n'est pas de proposer un bouleversement dans les méthodes employées ou les campagnes menées, même si des thèmes nouveaux viendront s'y ajouter. Sa tâche première est de favoriser la réinterprétation d'une multitude de démarches déjà en place et d'y associer de nouveaux acteurs. Au-delà de leur objectif immédiat, nombre de ces actions prendront sens comme étant des pas vers l'abolition de la viande, parce que cet horizon aura été explicitement fixé et sera entré dans la vie publique comme un des candidats (sérieux) au rôle d'avenir possible.
L'abolition n'arrivera pas insensiblement à pas de fourmi successifs. Il y aura à un moment une accélération et un « saut » avec l'adoption de l'interdiction pure et simple. Mais avant ce jour, nombre de mesures partielles peuvent constituer des signes (et des progrès effectifs) qui rendent de plus en plus crédible, palpable, qu'on tend vers l'abolition de la viande. Elles préparent l'acceptation, la volonté d'en finir avec le sacrifice des animaux à des fins alimentaires.
Le mouvement pour l'abolition de la viande, c'est aussi la parole : il existe par le fait que des individus et des organisations se déclarent favorables à l'interdiction de la consommation de chair animale. Il existe dès lors que cette prise de position est vécue comme autre chose que la formulation d'un de ces vœux sur un monde meilleur dont on ne croit pas soi-même qu'ils soient destinés à se réaliser.
Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
L'abolition de la viande s'inscrit dans une démarche réformatrice. Le projet n'exige pas de révolutionner de fond en comble les croyances et relations sociales pour instaurer un ordre radicalement nouveau. Il s'agit d'apporter une réponse opératoire à un problème concret : le sort hideux réservé jusqu'ici aux animaux mangés. La disposition requise favorise par ailleurs la sauvegarde d'habitats nécessaires à la vie d'animaux sauvages ; elle contribue à la résolution de problèmes alimentaires et sanitaires concernant les humains, ainsi qu'à la préservation de la planète dans l'intérêt de ses habitants futurs.
Ce qui est utopique, ce n'est pas d'abolir la viande, c'est de prétendre qu'on s'achemine vers la garantie de conditions de vie et de mort décentes pour les animaux élevés, chassés ou pêchés. C'est cela qui relève d'une posture idéologique délirante – a fortiori dans un contexte où la maîtrise des dégâts environnementaux d'une production de viande en pleine expansion menace de devenir un facteur supplémentaire d'intensification de l'élevage.
Bien que limité dans son objet, le projet d'abolition de la viande ne vise pas moins que le plus grand recul de la souffrance et de la mort jamais accompli. Par son but, et par la façon dont on cheminera vers ce but, il ouvre la voie à une civilisation plus attentive à tous les êtres sentants affectés par nos choix. Au terme du voyage, il y aura beaucoup moins que le paradis ; mais ce ne sera déjà pas si mal en tant qu'aboutissement d'une revendication circonscrite.
Lire la suite de la brochure "Abolir la viande".
Le thème de l'abolition de la viande a été débattu pour la première fois en août 2005 dans le cadre des Estivales de la question animale.
La réflexion s'est prolongée :
sur un blog personnel : http://abolitionblog.blogspot.com/
et de façon collective, sur une liste de discussions francophone : http://fr.groups.yahoo.com/group/abolitiongroup
Le premier forum de discussions a été suivi en 2007 par un forum similaire en anglais : http://groups.yahoo.com/group/meatabolition
L'idée de créer une Journée Mondiale pour l'Abolition de la Viande (JMAV) a germé lors des Estivales de la question animale de 2008, et la première JMAV a été organisée en janvier 2009. Elle a été un succès, en étant reprise dans de nombreux pays. Les dates des JMAV ont alors été fixées au dernier samedi de chaque mois de janvier. Dès l'année 2010, il a été décidé, en outre, d'organiser chaque annnée trois Semaines Mondiales d'actions pour l'Abolition de la Viande (SMAV) afin de mobiliser les militant-e-s de façon régulière sur cette question et de populariser l'idée de l'abolition auprès des populations. Depuis 2010 ont, par conséquent, lieu des SMAV fin janvier (celle-ci inclut donc la JMAV), fin mai et fin septembre. Ce site a été spécialement créé pour promouvoir et visibiliser les actions menées dans le monde entier. Les SMAV rencontrent également un grand succès puisqu'elles ont vu plus d'une centaine de villes organiser des événements à leur occasion, dans plusieurs dizaines de pays sur tous les continents.
Cette résolution a été écrite collectivement sur la liste de discussion francophone pour présenter un argumentaire minimaliste en faveur de la revendication d'abolition de la viande. On peut être d'accord avec cette résolution que l'on soit égalitariste ou non, contre le spécisme ou non, pour les droits des animaux ou non, etc. On peut être d'accord que l'on se soucie ou non des animaux, que l'on soit végétarien-ne, végétalien-ne ou non, etc. Bref, logiquement, on ne peut guère ne pas être d'accord, et cette résolution a pour but de donner au mouvement des bases les plus larges possibles, permettant à des personnes venant d'horizons très divers de tomber d'accord sur une position minimale.
Parce que la production de viande implique de tuer les animaux que l'on mange,
parce qu'ils souffrent de leurs conditions de vie et de mise à mort,
parce que la consommation de produits animaux n'est pas une nécessité,
parce que les êtres sentients ne doivent pas être maltraités ou tués sans nécessité,
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Parce que la production de viande implique de tuer les animaux que l'on mange,
parce qu'ils souffrent de leurs conditions de vie et de mise à mort,
parce que la consommation de produits animaux n'est pas une nécessité,
parce que les êtres sentients ne doivent pas être maltraités ou tués sans nécessité,
l'élevage, la pêche et la chasse, ainsi que la vente et la consommation de produits animaux, doivent être abolis.